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Les élections

Qu'est-ce qu'une élection ?

Les élections font partie intégrante des composantes d'un État démocratique. Athènes, berceau de la démocratie, est à l’origine du principe des élections.

Une élection est une consultation populaire qui permet aux citoyennes et aux citoyens de se prononcer sur le choix de candidates ou de candidats et de partis politiques qui proposent des idées et des programmes différents.

Cousin des élections, le référendum est aussi une consultation populaire qui permet aux gens de s'exprimer sur une question spécifique pour laquelle ils devront généralement répondre par « oui » ou par « non ».

Au 20e siècle, les Québécoises et Québécois n'ont eu à se prononcer lors d'un référendum qu'à 5 reprises:

Article sur les résultats du référendum de 1980: Le Devoir, 21 mai 1980.

Article sur les résultats du référendum de 1995: Le Devoir, 31 octobre 1995.

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Le principe des élections s’inscrit dans la constitution

Après avoir établi quel régime politique sera en vigueur dans un État (monarchie constitutionnelle, démocratie représentative, régime parlementaire ou autre) une constitution en fixe les principes généraux et les mécanismes internes : un Parlement, son fonctionnement, la séparation des pouvoirs, l’obligation de tenir des élections et leur fréquence, une charte des droits et libertés, etc.  

À partir de ce cadre général, c’est la Loi électorale qui définit les règles strictes qui encadrent tous les aspects des élections, comme le droit de vote à 18 ans ou les conditions pour devenir candidat.

Le système électoral du Québec

La base même d’un système électoral est simple : un électeur, un vote. Mais son application demande beaucoup d’organisation et peut comporter de nombreuses variantes.

Au Québec, le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) est la personne désignée par l'Assemblée nationale pour appliquer la Loi électorale. C’est le gardien de la démocratie. Le DGE est également responsable de la carte électorale, qui divise le territoire du Québec en 125 circonscriptions qui portent toutes un nom différent1.

La carte électorale

La carte électorale permet aux citoyens de chaque région du Québec d’élire un député qui les représentera à l’Assemblée nationale.

Par l’intermédiaire de leur député, les électeurs peuvent faire connaître leurs besoins et leurs opinions sur les questions qui sont discutées et sur les orientations du gouvernement. Au Parlement, les citoyens comptent sur leur député pour donner suite à leurs demandes et opinions et pour contrôler la gestion des fonds publics par le gouvernement.   

Pour en savoir plus sur le rôle du député, nous vous invitons à consulter la brochure « Connais-tu l’Assemblée nationale? ».

Les circonscriptions

La carte électorale du Québec, les 125 circonscriptions, 2017.

Les circonscriptions sont délimitées selon divers facteurs. Elles doivent regrouper à peu près le même nombre d'électeurs et respectent généralement les barrières physiques : rivière, océan, autoroute, limites d’une municipalité. Idéalement, on tente de regrouper les citoyens dans une communauté homogène en tenant compte de leurs préoccupations et caractéristiques communes.

Consulter la carte électorale du Québec (Source: Commission de la représentation électorale du Québec)

Le droit de vote au Québec

Aujourd’hui, toute personne de citoyenneté canadienne de 18 ans et plus et domiciliée au Québec depuis 6 mois peut voter ou se porter candidate à une élection, à condition d’être inscrite sur la liste électorale et de ne pas être placée sous le régime d’une curatelle qui la priverait d’exercer ses droits électoraux.

C’était loin d’être le cas autrefois : au Québec, les femmes n’ont obtenu le droit de vote qu’en 1940 au prix de longues luttes au fil des siècles.

Les étapes d'une élection

 

Une période électorale est marquée par un enchaînement d’étapes importantes : le déclenchement des élections, la révision de la liste électorale, la déclaration de candidature, le vote et, finalement, le résultat de l’élection.

Voir le déroulement de l'élection de 1792

Schéma représentant les étapes d'une élection.

1. Le déclenchement des élections

Depuis l’adoption de la Loi modifiant la Loi électorale afin de prévoir des élections à date fixe en 2013, la législature a, sauf exception, une durée maximale de 4 ans. Toutefois, le premier ministre peut décider avant la fin de cette période de déclencher des élections. Dès lors, cette annonce est le début d’une intense activité politique dans la société.

2. La révision de la liste électorale

Quelques jours sont prévus pour que le DGE révise la liste électorale et en corrige les erreurs ou les omissions. Les électeurs reçoivent par la poste un coupon qui porte leur nom et leur adresse pour confirmer s’ils habitent bien au lieu mentionné. S’il y a des erreurs, ils ont la responsabilité de les faire corriger pour s’assurer de figurer sur la liste électorale.

3. La déclaration de candidature

Dans chacune des 125 circonscriptions, des citoyens décident de se porter candidats pour l'un ou l'autre des partis, ou encore comme candidats indépendants, autrement dit, n'appartenant à aucun parti.

Pour faire élire le plus grand nombre de leurs candidats, les partis politiques font connaître leurs idées et leur programme par le biais de tous les médias existants. Les chefs de parti défendent leurs idées, tout comme les candidats qui visitent les électeurs de porte en porte. Pendant et après la campagne électorale, le DGE veille à ce que toutes ces activités se déroulent dans le respect de la Loi électorale.

Le jour du vote, les électeurs d’une circonscription élisent le candidat de leur choix. Un seul des candidats en lice dans une même circonscription sera élu.

Dans chacune des 125 circonscriptions, des femmes et des hommes décident de se porter candidats pour l'un ou l'autre des partis, ou encore comme indépendants (c’est-à-dire n'appartenant à aucun groupe).

Une affiche électorale de Maurice Duplessis.

4. L'organisation logistique du scrutin

La tenue du scrutin demande au DGE une grande organisation logistique. Tout doit être prêt pour que les électeurs puissent s’exprimer sans entraves, confidentiellement et dans un lieu précis et accessible.

Dans chaque circonscription, on prend les dispositions nécessaires afin que les noms de tous les candidats apparaissent sur le bulletin de vote.

On doit aussi veiller à la préparation matérielle des bureaux de vote : les tables, les boîtes de scrutin (urnes), les bulletins de vote, la liste électorale, les isoloirs et les crayons.

Enfin, le personnel et les bénévoles sont formés afin d'assurer le bon déroulement de l'élection.

5. Le vote

Dans chaque bureau de vote, plusieurs personnes collaborent au déroulement de l'élection qui se déroule sous la responsabilité d’un scrutateur qui est assistée d'un secrétaire. Tous les candidats peuvent avoir un représentant qui vérifie, dans les bureaux de vote, si tout se déroule selon les règles.

6. Le résultat de l'élection

À 20 h 30, les bureaux de vote ferment. Le scrutateur compte les bulletins de vote en présence du secrétaire et des représentants des candidats. Le candidat qui obtient le plus de votes est élu député dans sa circonscription.

Le parti politique qui fait élire le plus grand nombre de députés dans les 125 circonscriptions forme le gouvernement. Le chef de ce parti devient donc le premier ministre du Québec.

Les députés élus d'un autre parti politique forment l'opposition.

Les partis politiques

Un parti politique est un regroupement de personnes composé d'une ou d'un chef et de plusieurs membres qui défendent les mêmes idées. Leur but premier est d'obtenir le pouvoir et de former le gouvernement.

Depuis le début du 19e siècle, les partis politiques jouent un grand rôle dans notre système parlementaire.

Chacun de ces partis a un chef, habituellement choisi lors d'un « congrès à la direction » où généralement seuls les membres du parti ont le droit de vote. Les partis font connaître leur programme électoral et, lors des élections, ils sollicitent l'appui de la population.

Les partis politiques québécois autorisés par le DGE sont nombreux. On en comptait 19 en 2014, chacun ayant une importance variable. Certains partis ne présentent pas des candidats dans toutes les circonscriptions, d'autres défendent une cause sans offrir un programme politique complet.

De bipartisme à multipartisme

Pendant longtemps, l'histoire électorale du Québec a été marquée par le bipartisme, c’est-à-dire la prédominance de deux grands partis. Cependant, depuis 2007, les résultats électoraux témoignent plutôt de l’apparition du multipartisme. À l’élection générale de 2014, par exemple, 4 partis politiques se sont partagé les 125 sièges que compte l’Assemblée nationale.

1 Les informations de cette section ont été adaptées à partir de celles du site du DGEQ.

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