La construction de l’hôtel du Parlement a coûté environ 1,4 million de dollars. À l’époque, c’était une somme colossale, le budget annuel du Québec se chiffrant à environ 3 millions (en 1885-1886).
La première phase (1877-1880) de la construction a coûté 392 000 dollars. C’est dans la seconde phase (1883-1886) que le projet a connu des dépassements, et ce, pour deux raisons :
1) l’incendie du Parlement de la côte de la Montagne, en avril 1883, qui a forcé l’aménagement rapide des Chambres dans le nouvel édifice;
2) en 1884, deux attentats à la dynamite ont endommagé la façade.
Pour ces raisons, l’entrepreneur responsable de la seconde phase, qui avait soumissionné au départ pour 185 000 dollars, a facturé une somme totale de 1 million de dollars, dont 875 000 dollars d’extras.
Le Conseil législatif était une institution héritée de la tradition parlementaire britannique. Formé de membres nommés par la Couronne, il avait pour mission de faire contrepoids à l’Assemblée élue par le peuple. Les membres non élus du Conseil législatif avaient donc le pouvoir de bloquer les lois adoptées par les élus de l’Assemblée législative. Dans la mesure où la société québécoise devenait de plus en plus démocratique, le rôle dévolu au Conseil législatif devenait de plus en plus difficile à justifier. C’est pourquoi il a été aboli en 1968.
Le nom Chambre des communes (en anglais, House of Commons) provient du Parlement britannique, qui est composé de trois entités, soit le souverain, la Chambre des Lords, et les Commons. Ce mot ne signifie pas communes (village), comme la traduction française le laisse entendre, mais désigne plutôt les gens du commun, c’est-à-dire tous ceux qui ne font pas partie de la pairie (en gros, la noblesse).
La fusillade a eu lieu le 8 mai 1984. Un caporal de l’armée s’est présenté à l’hôtel du Parlement et a tiré sur les gens qui se trouvaient sur son passage, tuant trois personnes: Camille Lepage, Georges Boyer et Roger Lefrançois et en blessant treize autres, pour la plupart des employés de l’Assemblée. Il voulait se rendre à la salle de l’Assemblée dans le but d’abattre des députés, mais, ce jour-là, l’Assemblée ne siégeait pas de sorte qu’aucun député n’était présent à son arrivée dans la salle.
Le lendemain de la tragédie, le 9 mai 1984, le président Richard Guay, le premier ministre René Lévesque et le chef de l’opposition officielle Gérard D. Levesque ont fait une déclaration en Chambre sur les événements, après quoi les travaux de l’Assemblée ont été ajournés jusqu’au 15 mai.
Le président, après avoir fait le bilan des attentats, a pris des mesures immédiates pour assurer la sécurité des lieux. Il a demandé au ministre de la Justice de faire des recommandations sur la sécurité à l’Assemblée nationale. En octobre 1984, la Direction de la sécurité a été créée avec un responsable, officier de la Sûreté du Québec.
En 1984, une médaille d’argent de l’Assemblée nationale a été remise à M. René Jalbert, alors sergent d’armes, pour avoir fait preuve de bravoure. Le jour des événements, le sergent d’armes s’était approché de Denis Lortie, assis sur le trône (fauteuil de la présidence), et avait convaincu ce dernier de se rendre.
Le lobbying — ou, en français, lobbyisme — est un moyen légitime d’entrer en contact avec les institutions publiques afin de faire valoir les intérêts particuliers d’un groupe et de tenter ainsi d’influencer la prise de décision. Cette pratique est utilisée par les organisations et les associations de tous les domaines de la société (environnemental, culturel, médical, économique, syndical, etc.). Le travail des lobbyistes consiste donc à communiquer, de façon régulière, avec les décideurs publics pour faire connaître le point de vue de leur client ou de leur regroupement. Les lobbyistes ne doivent toutefois pas exercer de pression indue auprès des titulaires de charges publiques.
De façon à favoriser la transparence et l’éthique de cette pratique, le Québec s’est doté d’une loi et d’un code de déontologie qui encadrent les activités de lobbyisme. Il existe maintenant un registre public à l’intérieur duquel les lobbyistes doivent inscrire le nom de leur client, le nom des personnes contactées, les sujets abordés ainsi qu’une estimation du montant qui leur est accordé pour leur travail de représentation. Ce registre peut d’ailleurs être consulté dans Internet. Par cet encadrement légal et éthique, on s’assure que la pratique du lobbyisme — qui a souvent, il faut le dire, mauvaise réputation — se fait de façon ouverte et selon des règles de conduite bien définies.