1. Qu'est-ce qu'un gouvernement mondial?
2. Quelle est la différence entre un système présidentiel et un système parlementaire?
5. Combien y a-t-il de pays démocratiques dans le monde?
8. Est-ce que le système politique américain est plus démocratique que le nôtre?
9. Y a-t-il déjà eu une démarche législative visant le droit de vote des jeunes dès l'âge de 16 ans?
Les gouvernements nationaux, même s’ils possèdent certains pouvoirs, font souvent face à des questions qu’ils ne peuvent résoudre seuls. Il n’existe pas de gouvernement mondial, mais il existe plutôt une certaine gouvernance mondiale qui s’exprime, entre autres, dans des organisations comme l’Organisation des Nations unies (ONU), l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), etc. Ces organisations internationales visent à résoudre des problèmes d’envergure mondiale, qui dépassent les frontières, ou à gérer certaines situations qui exigent une mise en commun des efforts.
D’abord, il existe des variantes importantes à l’intérieur de ces deux grands systèmes. Par exemple, le système présidentiel américain est très différent du système présidentiel français. Pour répondre à cette question, les éléments de comparaison se font entre le système présidentiel américain et le système parlementaire québécois.
Parce que ces pays ont des régimes politiques différents. Par exemple, les États-Unis ont un régime politique fondé sur le principe de la séparation entre les trois branches du pouvoir : l’exécutif, le législatif et le judiciaire. Il s’agit d’un régime présidentiel classique. La présidente ou le président est le chef de l’État et il n’est pas responsable devant les Chambres législatives, son pouvoir est exécutif. De fait, le pouvoir législatif est tenu par le Congrès, composé de la Chambre des représentants et du Sénat.
Le système français, parfois qualifié de semi-présidentiel, possède à la fois les caractéristiques d’un régime présidentiel et celles propres au système parlementaire, comme l’existence d’un gouvernement dirigé par une première ou un premier ministre, la responsabilité politique du gouvernement devant l’Assemblée nationale, et le droit de dissolution accordé à la présidente ou au président.
Ici, nous avons un régime parlementaire. Cela fait en sorte que le gouvernement tient son pouvoir du Parlement et que la durée de son mandat peut dépendre de sa bonne collaboration avec les députés. Dans le régime parlementaire, le législatif et l’exécutif ont le même personnel au sens où les membres du gouvernement sont issus de la majorité parlementaire. La ou le chef de cette majorité parlementaire est désigné comme étant première ou premier ministre.
La démocratie vise à reconnaître le pouvoir de tous les individus, de façon égalitaire. En fait, la démocratie repose essentiellement sur les valeurs et principes suivants :
Le Québec est une société démocratique en ce sens que son système politique repose sur la liberté, l’égalité et la participation des citoyens à des associations et à des partis politiques. Les citoyennes et citoyens élisent leurs représentants à tous les paliers de gouvernement.
L’État est laïc et l’indépendance des pouvoirs politiques et religieux est une valeur fondamentale de la société québécoise. La Charte des droits et libertés de la personne du Québec énonce les valeurs fondamentales de la société québécoise. Elle définit le droit à l’égalité, interdit la discrimination sous toutes ses formes et précise les droits politiques, judiciaires, économiques et sociaux dont jouissent tous les citoyens.
D’abord, le fait qu’il s’y tienne des élections ne suffit pas à qualifier un pays de démocratique. Bien sûr, parmi les critères qui font d’un État une démocratie, il y a nécessairement le droit de vote, le droit de se présenter comme candidat à des élections et le fait que ces élections soient libres, équitables, pluralistes et sécuritaires. Mais d’autres éléments sont tout aussi importants, dont les suivants :
On peut ensuite classer les pays selon leur degré de démocratie. Le réputé magazine The Economist a conçu un index qui permet de classer les pays en quatre groupes : les démocraties à part entière, les démocraties imparfaites, les régimes hybrides et les régimes autoritaires (c’est-à-dire les dictatures).
D’après cet index, en 2017, un peu moins de la moitié des pays sont des démocraties à part entière ou imparfaites (45,5 %), mais seulement 19 pays sur 167 (soit 11 %) sont des démocraties à part entière. Cinquante-deux pays (31 %) sont des dictatures.
Pour aller plus loin : https://major-prepa.com/geopolitique/classement-pays-indice-de-democratie-2020/
La démocratie est un idéal à atteindre. Des améliorations sont toujours possibles. Sur le plan parlementaire, l’Assemblée nationale doit être à l’écoute de la population québécoise. La présidente ou le président doit favoriser les mesures visant à rapprocher l’Assemblée des citoyens.
D’ailleurs, la réforme parlementaire de 2009 contenait plusieurs innovations à cet effet :
Il est difficile et même hasardeux de déterminer qu’un système politique est supérieur à un autre. Disons simplement qu’un bon système politique est celui qui permet de tenir compte de l’opinion du plus grand nombre de ses citoyennes et citoyens.
Quelles sont les limites de la démocratie?
Quant aux limites de la démocratie, on pourrait en discuter longuement. La démocratie est un système politique où le peuple détient et exerce la souveraineté par l’intermédiaire de représentants élus. Les limites d’un tel système peuvent être atteintes lorsque la majorité ministérielle gouverne sans tenir compte de l’opinion du plus grand nombre. Néanmoins, un système démocratique est un système politique en constante évolution. Il est appelé à s’améliorer et à se renouveler sans cesse pour mieux refléter l’environnement dans lequel la société évolue. Notre système démocratique a atteint, à toutes les époques, certaines limites, mais a trouvé les moyens de les franchir. Par exemple, avant 1940, les femmes n’avaient pas le droit de voter au Québec, ce qui constituait une limite de notre système démocratique.
Les systèmes politiques canadien et américain sont deux systèmes démocratiques, même si les modalités qui régissent leur fonctionnement varient. Il est toutefois difficile de déterminer lequel est le plus démocratique. À leur manière, les sociétés américaine et canadienne visent constamment à atteindre le plus haut niveau d’expression démocratique.
Voilà une question qui défraie l’actualité depuis quelques années déjà. Un projet de loi visant à abaisser l’âge minimum pour voter a été déposé à la Chambre des communes en 2004, mais une majorité de députés l’ont rejeté. Au Québec, cette option a aussi été envisagée, en 2003, lors des États généraux sur la réforme des institutions démocratiques, sans toutefois être retenue : 58 % des participants s’y étaient opposés.En 2005-2006, la question a également été étudiée à l’Assemblée nationale par la Commission spéciale sur la Loi électorale. Toutefois, la majorité des intervenants a estimé qu’il fallait, au préalable, donner une meilleure éducation civique avant de modifier l’âge minimum pour voter.