Le mot démocratie tient ses origines du grec : dêmokratia, formé de dêmos, « peuple », et de kratos, « pouvoir ». On parle donc de pouvoir du peuple, de gouvernement du peuple.
Abraham Lincoln, président des États-Unis de 1860 à 1865, aurait un jour déclaré que la démocratie était « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple »1. Suivant ce principe, la souveraineté appartient donc au peuple, qui choisit ceux qui le gouverneront.
La démocratie est directe lorsque les citoyens, réunis en assemblée, exercent directement leur pouvoir en prenant, par exemple, des décisions à main levée2.
La démocratie est représentative, lorsque les citoyens choisissent des représentants pour exercer le pouvoir en leur nom3.
C’est le cas du parlementarisme québécois : les électeurs des 125 circonscriptions élisent pour chacune d'entre elles un député qui agira en leur nom à l’Assemblée nationale.
Dans la plupart des démocraties occidentales, les gouvernants sont choisis par des élections libres qui respectent 3 conditions :
L’exercice du pouvoir se fait par les élus du parti formant la majorité, qui forment le gouvernement, et qui ont la légitimité pour gouverner. L’opposition, représentée par les élus qui ne forment pas le gouvernement, a la liberté de critiquer le gouvernement, de surveiller ses actions et de proposer des solutions alternatives4.
Ce fonctionnement repose sur un consensus social : les citoyens doivent partager des valeurs de liberté, d’égalité, de civisme et de respect des droits individuels, garantis par des dispositions morales et juridiques socialement admises (le respect des lois, par exemple).
Le statut de citoyen est également à considérer : à d’autres époques et en d’autres lieux, peu de personnes étaient considérées comme étant des citoyens. Au Québec, avant 1940, les femmes n’étaient pas considérées comme des citoyennes à part entière car elles n'avaient pas le droit de voter aux élections provinciales.