Comme toutes les villes historiques, Québec a ses légendes et ses mystères.
Selon certains, il existerait un véritable réseau de tunnels sous la ville, et cela, depuis l’époque de la Nouvelle-France. De nombreux indices, typiques à Québec, sont à la base de cette croyance qui en captive plus d’un.
Les vieilles maisons aux caves voûtées du Vieux-Québec sont la matière de base, tout comme les grands égouts désaffectés du 19e siècle que l’on découvre parfois lors de travaux d’excavation.
La littérature nourrit aussi ces mystères. En 1877, Le chien d’or, roman de William Kirby, raconte que François Bigot, intendant de la Nouvelle-France, séquestrait sa maîtresse, la belle Caroline de Saint-Castin, dans les souterrains de son manoir. La pauvre y fut assassinée par la Corriveau, cette présumée sorcière qui fut pendue pour le meurtre de son mari en 1763.
Dans les années 1970, la Ville de Québec a quant à elle développé des plans pour un véritable « Québec souterrain » un peu à l’image de ce qui se construisait au même moment à Montréal.
Au fil du temps, une foule de mythes se sont largement propagés : il y aurait des tunnels entre le Séminaire de Québec et le couvent des Ursulines où prêtres et sœurs se rencontraient discrètement, des souterrains de l’armée entre la Citadelle et divers endroits de la ville. On évoque aussi les cachots oubliés du Palais de l’intendant de la Nouvelle-France, des tunnels pour les dirigeants du gouvernement du Québec, et bien d’autres secrets bien gardés à ce jour ou tombés dans l’oubli.
L’hôtel du Parlement est effectivement relié par des souterrains à plusieurs édifices de la Colline parlementaire.
Le plus connu et le moins fréquenté est celui qui va du parlement à l’édifice Jean-Talon, où était autrefois situé le bureau du premier ministre du Québec. Ce tunnel, construit au lendemain de la crise d’Octobre 1970, devait servir à protéger le premier ministre lors de ses déplacements durant les sessions parlementaires.
Aujourd’hui, ces souterrains servent à acheminer messageries et marchandises entre les services gouvernementaux. Ils abritent également les systèmes électriques et les conduits de ventilation tout en protégeant les employés de l’État des rigueurs de notre climat.
Réels ou inventés, ces lieux font partie intégrante de l’âme de Québec et lui donnent un charme supplémentaire!