« Où sont les fameuses cellules ? », demandent souvent les visiteurs du parlement. Il est cependant impossible de les situer avec exactitude à cause des nombreux travaux de rénovation réalisés sur l’édifice au fil du temps.
Toutefois, au sous-sol, quelques pièces sombres aux lourdes portes et froids murs de pierres pourraient aisément, même aujourd’hui, faire office de prison.
Au fil du temps, plusieurs journalistes ont été arrêtés sur ordre du Parlement de Québec.
Deux d’entre eux ont été emprisonnés à l’hôtel du Parlement, plutôt que dans une prison régulière ! Ils y étaient bien gardés, car la Police provinciale y avait son quartier général.
Le journaliste Olivar Asselin passe deux jours au cachot pour avoir frappé au visage le ministre Louis-Alexandre Taschereau à sa sortie de la Chambre. Asselin n’avait pas apprécié que Taschereau mette en doute son honnêteté durant un discours en Chambre, lieu où le ministre est protégé de poursuites judiciaires grâce à son immunité parlementaire.
Même traitement pour John H. Roberts qui, en 1922, affirmait dans son journal The Axe que deux députés étaient impliqués dans le meurtre d’une jeune femme de Québec, Blanche Garneau.
Aussitôt, le journaliste fut sommé de comparaître devant la Chambre devant laquelle il ne put prouver ses allégations. Résultat ? Il fut lui aussi emprisonné dans les cellules de l’hôtel du Parlement.
L’Assemblée vota ensuite une loi, exprès pour lui, le condamnant à une année de détention pour atteinte aux privilèges des députés. Il purgea sa peine à la prison de Québec.