« On a argumenté que la place de la femme doit être au foyer, selon la tradition, mais pourquoi la tradition chercherait-elle à imposer à la femme un mode de vie que la nature même lui nie, et de rester continuellement en face de la même perspective? Pourquoi la forcer à passer son temps dans un milieu auquel elle n'est adaptée que pendant quelques années? »

« Ce sont elles qui mettent au monde les hommes d'État, les élèvent et leur transmettent les plus hautes qualités. À ce compte, les femmes sont plus importantes que les hommes dans le mouvement des affaires humaines. »

Henry Miles, député de Montréal-Saint-Laurent et promoteur du premier projet de loi accordant le droit de vote aux femmes, 9 mars 1922.

 « Dans plusieurs domaines requérant cervelle et intelligence, les femmes se sont montrées supérieures aux hommes. »

Athanase David, secrétaire de la province et député de Terrebonne, 26 mars 1931.

« Quant à soutenir que le vote représente une source de danger moral pour les femmes, je trouve cela une insulte gratuite à leur faire. Elles votent au fédéral depuis au-delà de 10 ans et je ne sache pas que la vie du foyer en ait souffert. »

Anatole Plante, député de Montréal-Mercier, 22 février 1933.

 « Le niveau intellectuel établit que les femmes de notre province sont en général plus instruites que les hommes, par conséquent mieux préparées à juger nos problèmes sociaux. Je réclame donc le droit de vote pour la femme afin d’élever le niveau de nos discussions politiques, pour assurer plus d’ordre et de dignité dans nos assemblées, pour contribuer à faire en sorte que les générations futures soient mieux préparées que nous à leurs tâches. »

Adélard Godbout, premier ministre du Québec, lors du débat qui a mené à l’adoption de la loi donnant le droit de vote et d’éligibilité aux femmes, 4 avril 1940.