À la fin du 19e siècle, le Québec occupe environ la moitié de son territoire actuel.
Au nord, le district d’Ungava fait partie des Territoires-du-Nord-Ouest.
En 1898, le gouvernement d’Ottawa en transfère une partie au Québec en plus d’une portion du Labrador. Le Québec avait demandé ce transfert dès 1885.
À l’époque, ce gain territorial a une valeur surtout symbolique, puisqu’il n’y a guère de présence humaine ou d’intervention gouvernementale possible dans des régions aussi lointaines.
Toutefois, l’Ungava comprend la région de l’Abitibi que Québec ouvre à la colonisation et à l’exploitation forestière dans les années 1910. De son côté, Ottawa rend possible l’accessibilité à ce territoire grâce à un chemin de fer, mis en chantier dès 1903, qui traverse le Canada en entier. Cette nouvelle voie ferrée remplace le premier transcontinental, sinueux et surchargé depuis son inauguration en 18851.
1 Réal Bélanger, Wilfrid Laurier : Quand la politique devient passion, 2e éd., Québec, Presses de l’Université Laval, 2007, p. 253-261.