En 1647, alors que la colonie subit les attaques iroquoises, le gouverneur Montmagny fait construire le château Saint-Louis pour rassurer les habitants de Québec. Dans ce grand bâtiment de pierre d’un étage, on trouve notamment une chapelle, une boulangerie, une prison et une citerne.
Plus tard, soit en 1692, le gouverneur Frontenac fait détruire le premier château, qui est dans un état lamentable, et fait construire en 1694, sur le même emplacement, un grand édifice à deux étages. La plupart des travaux sont terminés en 1700, à l’exception de l’aile Ouest du château où les travaux se poursuivent jusqu’en 1723.
Le prestige du château Saint-Louis et le pouvoir qui y est associé proviennent du fait qu’il s’agit de la demeure de fonction du gouverneur. La vie mondaine qui s’y déroule donne aussi du panache à l’endroit, avec ses réceptions et ses banquets. En outre, la garde militaire qui occupe le château est source de pouvoir et assoit l’autorité du gouverneur. C’est aussi au château que les seigneurs sont tenus de faire acte de foi et hommage.
Pour toutes ces raisons, ce lieu est véritablement le siège du pouvoir colonial durant le Régime français 1.
1 BLAIS, Christian et al. Québec : quatre siècles d’une capitale, Québec, Les Publications du Québec, 2008, p. 27-28.
PARCS CANADA. Lieu historique national du Canada des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis, [En ligne]. http://www.pc.gc.ca/fra/lhn-nhs/qc/saintlouisforts/natcul/natcul3.aspx (consulté en avril 2014)